Pour une politique fiscale durable et progressiste
L’Association suisse des arts et métiers (ASAM) a consacré son assemblée générale, après la partie statutaire, à la politique fiscale. La soirée a été consacrée à la thématique « Impôts et taxes », afin de défendre une vision d’une politique fiscale durable et progressiste. Sans prévoir pour autant de percevoir d’autres impôts.
Les entrepreneuses et entrepreneurs ne s’opposent pas au fait de payer des impôts. Ils réclament en revanche un système équitable et durablement construit, comprenant des simplifications administratives.
«L'imposition des entreprises doit être soumise à une plus forte progression, ce qui permet de décharger les plus petites d'entre elles, tout en taxant davantage les plus grandes.» Michel Gygax, coprésident ASAM
Coronavirus, guerre en Ukraine et les PME
Les membres de l’ASAM souhaitent continuer à s'impliquer activement dans la politique liée à la pandémie. Un soutien aux PME qui, au cours des deux dernières années, ont dû enregistrer des absences régulières pour cause de maladie de leurs collaborateurs, est nécessaire. Certaines d'entre elles ne peuvent même pas percevoir les indemnités de chômage partiel dont elles ont urgemment besoin lorsque leurs collaborateurs sont absents en raison d’une infection au COVID-19.Les remboursements des prêts doivent également être suivis de près.
«Nous devons éviter que les prêts ne créent une pression sur les PME. Les remboursements doivent pouvoir être différés et perçus sans interets" souligne Trede, coprésidente ASAM
L'assemblée générale se prononce également pour que les bénéfices supplémentaires et inattendus générés par la guerre russe en Ukraine (par exemple dans le secteur de l'énergie) soient imposés et que les recettes permettent ainsi de soulager les couches de la population disposant de peu de ressources (réduction des primes d'assurance maladie, etc.).