01 octobre 2025

Entre crises et innovations, comment préparer l’entreprise de demain ?

De notre raison d’être à ce que nous ferons demain, l’intelligence artificielle va complètement redéfinir notre façon de travailler, de vivre et de collaborer.

De notre raison d’être à ce que nous ferons demain, l’intelligence artificielle va complètement redéfinir notre façon de travailler, de vivre et de collaborer.

Tous les domaines d’activités vont être touchés. Qu’il s’agisse de l’industrie, des services, de l’éducation ou encore de la santé, aucun secteur ne sera épargné par les changements de paradigmes climatiques, géopolitiques, sociétaux et digitaux.

La question n’est plus de savoir si ces bouleversements auront lieu, mais bien comment nous allons nous y préparer. Car le moment, c’est maintenant.

La bonne nouvelle ? Les cartes sont en train d’être redistribuées. Et cela ouvre la voie à de nouvelles façons de fonctionner et d’entreprendre.

 

Adapter nos organisations pour durer

 

Nous ne pouvons plus nous contenter de méthodes de leadership qui datent d’il y a 50 ans, alors que tout a changé en cinq ans seulement.

Face à la vitesse des évolutions, nous devons inventer un leadership qui donne du sens, qui renforce la confiance et qui garde l’humain au cœur des transformations.

C’est dans ce cadre que la FSE a organisé un événement lors de la Foire du Valais, où trois intervenant·e·s ont partagé leur expérience et leurs pistes d’action.

 

Christophe Barman (Loyco) : anticiper la fin des services traditionnels

 

Christophe Barman a présenté la réflexion menée dans son organisation, Loyco, autour de la raison d’être et de la proposition de valeur. Vu que l’IA va très vite remplacer une grande partie des activités actuelles. 

Cela oblige Loyco à se poser deux questions fondamentales :

Comment adapter leurs activités dans un monde où les services traditionnels seront automatisés ?

Que faire avec les collaboratrices et collaborateurs qui exercent aujourd’hui ces métiers voués à disparaître ?

Un travail exigeant, qui demande du temps, de la réflexion et surtout une vraie capacité à redéfinir collectivement la raison d’être de l’entreprise.

 

Nicolas Fontaine (Satellite) : expérimenter de nouveaux modèles

 

Avec Satellite, Nicolas agit. Satellite est une association à Sierre qui promeut la collaboration, le partage de ressources, l’innovation sociale et les pratiques émergentes, dans un cadre local et concret.

Voici quelques-uns des pans d’activité menés par Satellite (et représentatifs de ce qu’il a partagé lors de l’événement) :

FabLab / maker-spaces & ateliers partagés : des espaces où l’on peut prototyper, tester, fabriquer. Permettant à chacun·e d’expérimenter des idées, de sortir du bureau pour toucher du matériel, coopérer physiquement avec d’autres.

Espaces de coworking / réunion & créativité : des lieux pour rassembler des entrepreneur·e·s, des travailleurs·ses indépendants·es, des associations, des porteurs·ses de projets, encourager le partage d’idées entre secteurs divers.

Lors de l’événement, Nicolas a illustré combien ce modèle est un véritable terrain d’expérimentation : confronter les idées avec le réel, apprendre dans l’action, remettre en cause ce qui fonctionne ou pas, et garder le collectif au centre. Il explique que l’IA ou les technologies ne sont pas des concepts distants, mais des outils à intégrer dans un écosystème humain à condition que la structure, les valeurs et les pratiques soient alignées.

 

Barbara Chastellain-Fanti (Yétik) : mettre l’humain au centre de la durabilité
 

Barbara Chastellain-Fanti a montré comment l’IA et la digitalisation peuvent s’intégrer dans des démarches concrètes de durabilité et de proximité. Le défi n’est pas d’opposer technologie et humain, mais de les associer pour créer de la valeur locale, adaptée aux besoins réels des entreprises et des territoires.

Pour elle, transformer nos organisations, c’est d’abord une question de collaboration : oser proposer des concepts nouveaux, les porter jusqu’au bout, même si parfois ils surprennent. Parce que ce sont des modèles qui n’existent pas encore et que notre société n’est pas toujours prête ou équipée pour les accueillir. Mais c’est justement grâce à ces projets pionniers que les mentalités et les pratiques évolueront.

La coopérative Yétik réunit ainsi des professionnels engagés pour accompagner les entreprises vers une économie plus responsable et régénérative. Leurs outils sont variés :

diagnostics RSE pour identifier les leviers d’amélioration et les priorités d’action, bilans carbone pour mesurer et agir concrètement, ateliers de sensibilisation comme la Fresque du Climat pour impliquer les collaborateurs, formation pour accompagner le changement des personnes et des organisations.

Dans cette approche, l’IA et la digitalisation ne sont pas vues comme des menaces, mais comme des leviers pour rendre nos activités plus sobres, plus locales et mieux adaptées aux besoins réels.

 

Ce que cela implique pour le leadership

 

Le leadership de demain doit se réinventer. Nous ne sommes plus dans un monde stable où les méthodes vieilles de 50 ans pouvaient suffire. Aujourd’hui, les crises climatiques, les tensions géopolitiques, la pression sociale et l’accélération technologique s’entrecroisent. Et en parallèle, les jeunes générations arrivent sur le marché du travail avec d’autres attentes : plus de sens, plus de transparence, plus de liberté.

Diriger demain, ce sera donc être capable d’imaginer différents scénarios et de préparer son organisation à traverser l’incertitude. Ce sera accepter de tester de nouveaux modèles, parfois encore inexistants, et d’assumer l’expérimentation. Ce sera aussi savoir intégrer l’IA et les outils digitaux, tout en gardant l’humain au centre.

Mais surtout, ce sera une question de posture. Le leader de demain devra être capable d’écouter, de créer un climat de confiance, de donner envie d’avancer malgré les doutes. Il devra insuffler de l’énergie, du sens, et rappeler que même dans un monde en mutation, travailler ensemble peut rester une aventure enthousiasmante.

Il ne s’agira plus seulement de gérer une organisation, mais de tenir un rôle beaucoup plus large : bâtir des structures résilientes, cultiver des relations humaines solides et inspirer une vision commune qui donne envie de contribuer.

 

Alors, que faire concrètement ?

 

  • Redéfinir sa raison d’être et la rendre vivante dans l’organisation.
  • Expérimenter, tester, oser remettre en question nos pratiques.
  • Investir dans le reskilling, pour développer des compétences humaines et technologiques complémentaires.
  • Placer la transparence et la confiance au cœur des relations internes.
  • Explorer de nouveaux modèles économiques, plus responsables et plus durables.

 

Un accompagnement nécessaire

 

Nous sommes toutes et tous conscients de l’urgence, mais face à l’ampleur des changements, il est facile de se sentir dépassé·e.

Pour celles et ceux qui ne savent pas par où commencer, sachez que vous n’êtes pas seul·e·s.


👉 En rejoignant la FSE, vous bénéficiez d’un réseau engagé, d’espaces de réflexion concrets et d’un accompagnement pour transformer votre organisation dès aujourd’hui.

C’est ensemble que nous pourrons faire face aux défis et construire des entreprises prêtes à relever les enjeux de demain.